Difficile d’estimer la prévalence du burn-out parmi les personnels hospitaliers. Seule certitude : elle a flambé durant la pandémie de Covid-19, sans véritablement décroître depuis. À côté des déterminants organisationnels communs à tous les secteurs d’activité, ce sont les atteintes au sens du travail et l’exacerbation de la souffrance éthique que cet article met en avant.
Dans la 11e édition de sa Classification internationale des maladies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le burn-out comme un phénomène lié au travail, résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré et se caractérisant par trois dimensions : un sentiment d’épuisement et de déperdition d’énergie, une prise de distance mentale par rapport au travail, du cynisme ou des sentiments négatifs au travail, une efficacité professionnelle réduite. Un « phénomène lié au travail » donc, inscrit à la rubrique « Facteurs influençant l’état de santé influant sur l’état de santé et autres motifs de recours aux services de santé » et non maladie, comme le rappelait l’Académie nationale de médecine en 2016(1). Cette définition est presque mot pour mot celle qu’en donne la principale promotrice du concept, Christina Maslach, depuis ses premiers travaux en 1976, et auteure du questionnaire le plus utilisé dans le monde pour mesurer le phénomène, le Maslach Burnout Inventory. Entre la cinquantaine de définitions proposées, la trentaine d’outils de mesure utilisés ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.