Le Comité des sages, présidé par Alain Cordier et mandaté par une lettre de mission du 8 février 2013, a remis sa copie à la ministre de la Santé le 21 juin dernier à travers un document intitulé « Un projet global pour la stratégie nationale de santé » comprenant dix-neuf recommandations, des propositions de décisions à prendre sans tarder et des sujets de réflexions et de concertations. Le comité estime que le temps de l’accompagnement des initiatives militantes et d’expériences innovantes est révolu et qu’il faut passer à l’action.
Les défis posés sont connus : accessibilité aux soins, santé plutôt que soins, vieillissement, chronicité, médecine personnalisée, innovation technologique… Pour l’hôpital, les sages en font un acteur du service public territorial de santé et du parcours de soins et de santé.
Les articles de ce dossier sont consacrĂ©s une nouvelle fois Ă l’illustration des efforts d’organisation, de transformation et de perforÂmance engagĂ©s. L’exigence Ă l’égard de l’hĂ´pital semble Ă la fois illimitĂ©e et parfois contradictoire : objectifs de qualitĂ©, rĂ©ponse Ă toutes les attentes, compensation des dĂ©faillances de la mĂ©decine de proximitĂ©, de la politique de prĂ©vention, correction des inĂ©galitĂ©s de santĂ©, organisation optimale, rĂ©duction des coĂ»ts…
La Cour des comptes, dans son dernier rapport, pointe aussi ses insuffisances : un retour vers l’équilibre fragile, un coût trop élevé de la permanence des soins, un retard considérable dans le déploiement de la chirurgie ambulatoire et de l’HAD…
Pendant ce temps, les sages affirment que les hôpitaux n’ont pas à combler l’insuffisance de la médecine de proximité, qu’il convient de réduire l’engorgement des services d’urgence ou que le coût de la chaîne de facturation et de recouvrement des factures hospitalières est tel qu’il conduit à poser la question de son utilité macroéconomique.