La recherche hospitalière est actuellement la seule à être à la fois fondamentale, translationnelle et clinique : elle réunit autour du malade les chercheurs, les cliniciens, les soignants et les industriels de santé. Son dynamisme actuel se traduit en nombre de publications, d’innovations ou de brevets. Source d’innovation et d’attractivité pour les personnels autant que pour les patients, elle souffre aujourd’hui d’un manque de lisibilité et d’une structuration des financements complexe et peu compréhensible par l’ensemble des acteurs. Via l’émiettement des crédits Merri et la multiplicité des acteurs à l’origine des financements (européens, nationaux, régionaux, parapublics, industriels, fondations privées), la redistribution des financements de la recherche est mal perçue par l’ensemble des acteurs universitaires et hospitaliers.
Des financements complexes et un manque de lisibilité L’absence de taille critique de nos équipes et des systèmes d’information interropérables génère un déficit de valorisation des cohortes de recherche existantes : les données cliniques, biologiques et d’imagerie de nos recherches sont insuffisamment exploitées au sein des instituts hospitalo-universitaires (IHU), des départements hospitalo-universitaires (DHU), des fédérations hospitalo-universitaires (FHU) (1) et autres structures liant soins, enseignement et recherche. En plus d’une coordination des dynamiques et des projets pour éviter la concurrence entre les établissements, l’un des enjeux majeurs des années à venir est la professionnalisation des métiers de la recherche, qui nécessitent de plus en plus des compétences techniques, rares et coûteuses. Enfin, la France manque de structures souples et accessibles de soutien à l’innovation permettant d’accompagner le développement industriel d’une invention réalisée au sein d’un CHU. Le délai d’intégration des innovations est particulièrement long : il faut trois ans pour valider une innovation, contre six mois dans ...
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