Il s’agit ici d’analyser comment « Gestions hospitalières » a accompagné les mutations du système hospitalier ces cinquante dernières années, notamment en ce qui concerne la recherche de la productivité, la gestion médico-administrative, la comptabilité analytique, le contrôle de gestion et l’efficience. Une chose est sûre : ce qui a bien bel et bien changé au fur et à mesure des années, c’est le statut même des articles. D’abord outil d’accompagnement et de transmission des bonnes pratiques et des savoirs, « Gestions hospitalières » s’est progressivement transformée en vecteur d’idées et a alimenté les débats et les interrogations du monde hospitalier.
Si, jusqu’au milieu des années 1970, Gestions hospitalières a été une revue d’« experts », c’est, d’une part, par un besoin d’échange et de transmission au sein de la communauté hospitalière, d’autre part du fait du système de financement qui a prévalu jusqu’à 1983. En effet, à partir de 1945, date à laquelle la branche maladie de la Sécurité sociale a constitué la source principale de financement, directe ou indirecte, des hôpitaux et cliniques privées, le financement des hôpitaux se faisait sur la base du prix de journée, versé par les caisses d’assurance maladie mais dont le montant était arrêté par le préfet. De 1950 à 1969, les articles de nature purement « financière » sont indifférenciés dans le corps de la revue. On peut dénombrer de nombreuses publications sur la comptabilité et la trésorerie des hôpitaux durant cette période, même si la fréquence des sujets financiers est très faible. C’est à partir de 1969 qu’apparaît la rubrique Le directeur et la gestion de l’hôpital et il faut attendre le milieu des années 1970 pour que les réflexions globales autour du mode optimal de financement des hôpitaux ...
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