Longtemps considérés comme des outils incontournables pour gérer les crises en psychiatrie, l’isolement et la contention sont aujourd’hui remis en question. Des initiatives émergent pour repenser les pratiques et privilégier des approches alternatives. Cet article explore les leviers concrets mobilisables pour une prise en charge plus respectueuse des droits des patients, sans compromettre la sécurité des soins.
L’isolement et la contention en psychiatrie ont longtemps été perçus comme des outils nécessaires pour protéger les patients en crise et leur entourage. Pourtant, ces pratiques, qui restreignent fortement les libertés individuelles, font aujourd’hui l’objet d’une remise en question croissante. La loi du 26 janvier 2016 et le décret du 30 avril 2021 ont renforcé le cadre juridique limitant leur recours, mais les chiffres révèlent une tendance inverse : entre 2018 et 2021, les placements en chambre d’isolement ont augmenté de 37 %, et le recours à la contention mécanique de 4 %. En 2021, ce sont plus de 10 000 patients hospitalisés sans consentement qui ont été concernés par ces mesures. Cette augmentation paradoxale s’explique en grande partie par la crise que traverse la psychiatrie française. Selon le rapport d’information de l’Assemblée nationale paru en décembre dernier, les passages aux urgences pour motif psychiatrique ont augmenté de 21 % entre 2020 et 2023​. Le rapport explique ce phénomène par la baisse du capacitaire hospitalier, conjugué à une pénurie de personnel soignant et à une organisation des soins ...
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