Dans le cadre de la deuxième édition d’Act’Santé, la chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence a produit une étude inédite – dont nous présentons ici une synthèse – qui met en perspective le poids économique de la filière santé en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA). Cette filière composite est tirée par l’offre de soins qui, à elle seule, génère un chiffre d’affaires similaire à celui du bâtiment et des travaux publics et développe des pratiques exemplaires en matière d’achats et de partenariats public/privé ; elle est d’ailleurs l’un des plus gros secteurs d’emploi régional, supérieur à la filière touristique.
Les dépenses en santé Un enjeu économique de nos sociétés contemporaines La plupart des pays développés connaissent un phénomène commun de croissance des dépenses de santé dont la maîtrise est aujourd’hui une priorité. Cette croissance, plus rapide que leur économie, est en partie liée à des phénomènes structurels : progrès des techniques médicales, apparition de nouvelles pathologies, vieillissement de la population, élévation du niveau de vie. En France, la consommation de soins et de biens médicaux a progressé de 5 % par an au cours des dix dernières années et le poids des dépenses de santé (199 milliards d’euros en 2006) la place au troisième rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (11 % du PIB), après les États-Unis et la Suisse. La maîtrise de la dépense de soins et biens médicaux, priorité gouvernementale, est financée à hauteur de 80 % par des fonds publics et le contrôle de sa croissance est indispensable à la sauvegarde du système. Différentes politiques se sont succédé pour parvenir à une stabilisation en 2008 : encadrement des prix, maîtrise de l’offre ...
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