Fait social total dont les établissements de santé sont l’écho flagrant, la qualité se présente à l’hôpital sous divers visages qui apparaissent systématiquement dans « Gestions hospitalières ». La qualité concerne tout d’abord la précision du geste médical lui-même, à travers la vocation du soignant et sa déontologie, sa formation permanente et les recommandations de bonne pratique. La qualité se décline ensuite en contrôle de l’environnement hospitalier, pour les patients comme pour les professionnels, au moyen des réglementations de sécurité mais aussi de l’attention portée à l’habitat du malade et à la iatrogénie. Enfin, plus récemment, l’évolution de la société pousse à la qualité de la délivrance des produits sanitaires et pose les limites de notre réflexion: protection juridique, système de réparation, contrôle de la chaîne productive, gouvernance et communication.
Le geste médical : de la droiture à la déontologie Dans le premier numéro de Gestions hospitalières (novembre 1960), G. Marquet, directeur de l’hôpital de Brive-la-Gaillarde, expose son cours de morale professionnelle pour la formation des aides-soignantes. Il y distingue les différentes qualités que se doit d’adopter tout soignant pour exercer la quintessence de son art : l’enthousiasme professionnel (« Votre premier devoir est d’estimer, d’aimer et d’animer votre profession […] Dans votre labeur quotidien, des qualités de base se révèlent indispensables : maîtrise de soi, droiture, loyauté, endurance, volonté […]. L’enthousiasme est un état d’âme permanent qui conduit à la poursuite d’une perfection toujours plus grande […] ») ; la discrétion, le tact, la politesse, la bonne humeur, le respect. Cet article, encore inspiré par la forte tradition religieuse des hôpitaux mais appliqué à la pratique professionnelle, rappelle que le geste soignant est avant tout une obligation morale avant d’être un indicateur de performance prioritaire. La question de la pratique médicale et la recherche de son optimum à travers la ...
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