Initiés dans un contexte de fortes tensions sociales et d’ambiance de travail dégradée, les travaux de réorganisation des blocs opératoires des hôpitaux universitaires de Strasbourg ont nécessité deux ans de rencontres, de consultations et de groupes de travail. Malgré le contexte difficile, ces travaux se sont déroulés sur un terrain favorable à plusieurs égards : dynamisme des intervenants, souhait des chirurgiens de mieux utiliser leur temps opératoire et motivation des cadres de bloc et d’anesthésie à avoir des organisations plus lisibles et plus efficaces.
Les blocs opératoires des HUS : un diagnostic en demi-teinte La cohabitation de nombreux métiers au bloc – médicaux, paramédicaux et logistiques – ainsi que celle de différentes spécialités ne sont pas évidentes au quotidien. S’y ajoutent les interfaces qui caractérisent ces plateaux techniques : organisation de la disponibilité de places d’aval en salle de réveil et en réanimation, coordination indispensable avec les services de soins et de brancardage ou avec l’imagerie, organisation de l’approvisionnement en dispositifs médicaux implantables (DMI) et consommables… La nécessaire coordination de ces différents acteurs fait des blocs opératoires des terrains particulièrement propices aux dysfonctionnements de toutes sortes. Parallèlement, la gestion permanente de l’urgence, quelle que soit sa nature, la technicité des actes et les enjeux humains et financiers génèrent des tensions qui viennent dégrader les conditions de travail. Dans ce contexte, si le coût élevé de l’activité chirurgicale est accepté du fait des compétences et des technologies de pointe déployées, les gaspillages des ressources sont inacceptables, ...
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