Star incontestable de l’année 2020, ce virus sans attrait particulier et qui ne paraissait pas des plus dangereux a priori, baptisé Covid-19, a pourtant engendré au sein de nos sociétés développées une situation sans équivalent depuis la Seconde Guerre mondiale : assignation à résidence de la population, arrêt de l’activité économique et de la vie sociale, climat de peur collective, gouvernement par ordonnances, rhétorique martiale et contrôles, voire couvre-feu, dans les espaces publics… Ledit virus a réussi ce dont rêvaient – sans pouvoir y parvenir – divers courants terroristes, extrémistes ou totalitaires : mettre nos sociétés et leurs diverses organisations sens dessus dessous et inaugurer une crise d’envergure inégalée à la fois économique, sociale et politique, voire géopolitique(1).
Comme toute crise majeure, celle du Covid-19 réinterroge les certitudes, crée une scission entre un avant et un après et nous enjoint à en tirer des enseignements pour l’avenir. L’un de ses premiers mérites – si l’on peut dire – est déjà de replacer la santé au centre des préoccupations d’une société, mais aussi, comme nous le verrons plus loin, la recherche, la formation, autant de domaines que l’on a tendance à négliger quand tout semble aller pour le mieux… Une crise plus institutionnelle que réellement sanitaire En premier lieu, tentons de mieux cerner les causes exactes de cette crise sans précédent récent(2) : plus que la létalité de ce virus qui demeure relativement faible (le nombre de décès sera sensiblement équivalent à celui d’un épisode grippal saisonnier, touchant très largement des personnes âgées souffrant d’autres pathologies(3)), c’est d’abord la peur de l’inconnu qui a prévalu. En effet, les maladies nosocomiales, les pathologies cardiovasculaires et neurodégénératives, les cancers, le diabète, etc. tuent infiniment plus mais sont intégrés à notre paysage familier et ne font pas la une des ...
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