En matière de financement de notre système de santé, une chose semble entendue : il faut en revoir les modalités ! Critiquée de toute part et, dans l’esprit de certains, source de tous les maux, la tarification à l’activité, qu’elle s’applique en ville ou en établissement hospitalier, doit être adaptée. Pourtant, souvenons-nous de la bouffée d’oxygène qu’elle a provoquée lors de sa mise en place en 2008 à 100 % dans les établissements publics de santé et des espoirs qu’elle a suscités chez les professionnels, qu’il s’agisse des directions ou du corps médical…
En 2008, la T2A venait remplacer la dotation globale de financement(DGF), carcan financier qui n’évoluait ni en fonction de l’activité ni en fonction des nouvelles modalités de prises en charge des patients et ne tenait nullement compte des innovations médicales. La mise en place d’une activité nouvelle était subordonnée à l’octroi de crédits supplémentaires de la part de l’autorité de tutelle, ce qui déresponsabilisait le gestionnaire et désespérait le soignant. L’hôpital était alors cette boîte noire tant critiquée qui ne savait ni ce qu’elle produisait ni ce qu’elle coûtait. Le contrôle de gestion ou le contrôle interne étaient encore des notions étrangères à beaucoup d’établissements et les rares qui s’y intéressaient suscitaient peu l’intérêt des communautés médicales. La T2A, dès lors qu’elle s’est appliquée à 100 % dans les établissements publics de santé (elle l’était d’emblée dès 2005 pour les établissements privés), a été vécue comme bénéfique ; elle a permis le « développement d’une approche médico-économique, le rétablissement d’une équité entre établissements et entre ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.