Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) font partie du paysage de notre système sanitaire depuis près de deux décennies. La plupart des grands hôpitaux construits en Europe au cours des vingt dernières années les ont intégrées dans leur équipement. En France, l’hôpital européen Georges-Pompidou, ouvert à l’orée du xxie siècle – inauguré le 21 décembre 2000 –, a été le premier d’une série de nouveaux établissements à se doter de ces moyens. La modernité visible d’un hôpital n’est cependant pas suffisante pour réussir l’intégration des NTIC dans les pratiques professionnelles (1). En effet, il existe un risque important de voir se créer un décalage entre la modernité que représentent les nouvelles technologies et la perception qu’en ont les professionnels de santé si les anciennes organisations restent en place. Les NTIC ne sont utiles que pour améliorer ou transformer les organisations existantes, dans l’intérêt des patients et des usagers du système de santé. Le décalage entre la nécessaire évolution des organisations de soins et le besoin ressenti par les professionnels de terrain est ...