La nouvelle gouvernance de 2005, associée à la loi Hôpital, patients, santé, territoires votée en 2009, se base sur une organisation hospitalière par pôles d’activité. Il s’agit de rapprocher les logiques médicales des logiques plus administratives et de responsabiliser les différents acteurs sur la question de l’efficience. Les auteurs présentent une étude de terrain qui met en avant les avantages attendus de la nouvelle organisation, mais aussi et surtout les difficultés rencontrées.
En 2005, la France était l’un des derniers pays européens à mettre en place les pôles d’activité à l’hôpital. Ces pôles sont la base essentielle de l’organisation hospitalière dans la loi HPST votée en juin 2009. Cette nouvelle organisation a clairement pour objectif de servir les trois grandes orientations que les pouvoirs publics veulent donner aux administrations publiques, en particulier hospitalière, au travers de la logique d’efficience par la mise en place de processus de soins transversaux, de la satisfaction des usagers et de la gestion des contraintes financières par la responsabilisation des praticiens et soignants sur les dépenses qu’ils induisent(1). Ainsi, les pôles, dans leur volonté de décentralisation, de délégation des responsabilités et de l’amélioration de la performance, représentent l’organisation retenue par les pouvoirs publics pour aider la diffusion de la gestion à l’hôpital. Le contexte hospitalier Dans sa forme organisationnelle, l’hôpital représente ce que Mintzberg appelle la « bureaucratie professionnelle(2) », c’est-à -dire une structure inflexible, bien adaptée à produire sa norme produit, en ...
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