En première partie de son rapport, la Cour des comptes souligne que l’offre de soins en pédo­psychiatrie est mal adaptée aux besoins de la population prise en charge, alors que les troubles mentaux ne sont pas encore stabilisés mais à un stade « développemental » et évolutif dans cette partie de la population de moins de 18 ans. Rappelant que 13 % des enfants et adolescents présentent au moins un trouble psychique dans les pays de l’OCDE, la situation française, bien que s’inscrivant dans la moyenne de ces pays pour la prévalence de ces troubles, est uniquement analysée à partir d’estimations, de files actives suivies et d’enquêtes épidémiologiques, avec une estimation d’environ 1,6 million d’enfants et adolescents en souffrance psychique et 750 000 à 850 000 bénéficiant de soins en pédopsychiatrie annuellement. Manquant ainsi d’un état des lieux exhaustif de la situation épidémiologique des troubles psychiques des enfants et adolescents, que la Cour des comptes recommande avec actualisation tous les dix ans, elle pointe la détérioration de la situation pendant la crise de la Covid-19, avec une aggravation des troubles ...