Sujet social fort, l’inclusion des « handicapés » au sein de la société française demeure perfectible. Si des progrès ont été faits, il existe toujours un manque de considération à leur égard. Ce qui soulève des problématiques dans le cadre du droit civil et dans des secteurs divers, du domicile au milieu professionnel, en passant par la question sensible du cadre scolaire. Les observations des organisations non gouvernementales, entre autres, nous éclairent et apportent des pistes de réflexion.
L’inclusion est devenue en peu de temps l’alpha et l’oméga des discours officiels au sein du secteur de l’action médico-sociale. Sa mise en œuvre se révèle cependant plus délicate. Pour certains praticiens ou administrateurs, l’inclusion ne serait qu’un idéal utopique, pour d’autres, il ne s’agirait que d’une pirouette linguistique, une actualisation au goût du jour de l’insertion ou de l’intégration. D’autres sceptiques, plus subtils, ne remettent pas en question le principe mais arguent de l’impréparation de la société, qui rendrait l’inclusion irréaliste. C’est que l’inclusion prête à de nombreux contresens, à défaut d’avoir été suffisamment explicitée, tout comme sa cousine iconoclaste, la désinstitutionnalisation. Un renversement de perspective C’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que s’affirment progressivement les idées de rééducation, puis d’insertion et d’intégration sociales. Les patients de la psychiatrie – avec notamment les ateliers ergothérapeutiques, puis les appartements thérapeutiques –, comme les « personnes handicapées », ne sont plus condamnés à un état résolument ...
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