“Résilience” a été le nom donné à l’opération militaire engagée le 25 mars 2020 pour qualifier la contribution des armées françaises à l’engagement contre la propagation de la pandémie Covid-19, contribution centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie, en métropole et outre-mer, dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. La résilience relève du domaine lexical guerrier utilisé par le président de la République dans la lutte contre la pandémie avec la « mobilisation générale » et le « nous sommes en guerre » asséné à six reprises le 16 mars 2020. On peut aussi sans doute reconnaître là l’influence du neuropsychiatre toulonnais Boris Cyrulnik, véritable VRP du concept en France. Le qualificatif « résilient » est en effet devenu une valeur politique centrale pour faire face aux épreuves et menaces, un paradigme de l’action publique utilisé à l’envi et accolé à toutes les sauces économiques, budgétaires, sociales, sanitaires, territoriales… La résilience est très à la mode depuis une vingtaine ...
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