Le gel des tarifs en 2010, le resserrement des objectifs financiers fixés par l’État, l’incroyable croissance des dépenses de médicaments depuis vingt-cinq ans, qui a contraint progressivement les budgets de fonctionnement des établissements, alors que le progrès thérapeutique n’est pas toujours au rendez-vous, rendent urgente la mise en œuvre d’un pilotage « médico-économique » efficient à l’hôpital. Après avoir dressé un état des lieux, l’auteur propose une démarche d’amélioration visant à piloter, et non plus subir, l’évolution des dépenses de produits de santé à l’hôpital.
Un constat alarmant D’après l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (1), le marché hospitalier du médicament s’est distingué par un taux de croissance moyen annuel très soutenu, de +8,4 % entre 1997 et 2007 (pour +5,6 % en ville). Cette croissance était encore de 8,2 % en 2008, totalisant 5,3 milliards d’euros (2) et elle est estimée à +4,5 % pour l’année 2009 (3). La figure 1 retrace la formidable ascension des dépenses de médicaments à l’hôpital depuis 1984. Rien que sur la période 2000-2009, elles ont tout simplement doublé. [encadre_shortcode titre='enc_2010_323_01'] Les hôpitaux français auraient dépensé 4,427 milliards d’euros en 2004 pour le médicament, soit 7,5 % des 59 milliards d’euros de dépenses réalisées dans le champ de l’Ondam par les établissements sanitaires d’après la Fédération hospitalière de France (4)..Selon les comptes financiers 2007, 2008 et l’état prévisionnel des recettes et des dépenses 2009 compilés par l’Agence technique de l’information de l’hospitalisation (Atih), les charges à caractère médical, au premier chef desquelles le médicament, ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.