Le rapport s’ouvre utilement sur le rappel de l’ampleur et des coûts des maladies psychiques en France, souvent trop méconnus et constituant encore trop souvent un tabou (un Français sur cinq touché chaque année, premier poste de dépenses de l’assurance maladie avant le cancer et les maladies cardio-vasculaires). Le rapport pointe bien que la santé mentale, enjeu de santé publique majeur et souvent minimisé, a pris une résonance particulière lors de la crise sanitaire Covid, qui a fortement impacté certains publics plus fragiles, par les restrictions, confinements et réduction des interactions sociales mais aussi le climat anxiogène ressentis par tous, tout en faisant peser une pression supplémentaire sur un système de soins déjà en crise. Cette crise a ainsi donné plus de visibilité aux enjeux de santé mentale tout en jouant le rôle d’un accélérateur et révélateur des carences structurelles de l’organisation des soins, des enjeux de suivi et de prévention ainsi que de prise en charge des premiers épisodes et du premier niveau des soins en ville.  Ainsi, la santé mentale représente une victime collatérale de la crise sanitaire et le ...