Numéro 545 - avril 2015dossier

Performance

L’efficience financière des investissements hospitaliers

L’efficience financière des investissements hospitaliers

La gestion financière des investissements hospitaliers diffère de l’approche économique traditionnelle. Habituellement, en effet, la mesure absolue de la performance financière d’un investissement estime la rentabilité d’un placement qu’on peut choisir d’effectuer ou non. En revanche, la gestion hospitalière pose moins la question de la pertinence financière de l’investissement que celle du classement de projets alternatifs destinés à satisfaire un besoin impératif. Effectivement, l’hôpital doit obligatoirement répondre, par exemple, à la distribution de repas, à l’entretien du linge, à la stérilisation des équipements. Si la question de la nécessaire réalisation de ces activités ne se pose pas,plusieurs options s’offrent au décideur (y compris celle du « faire faire ») et c’est entre ces options qu’il convient de proposer un classement financier qui sera une des composantes de la prise de décision. La présentation suivante tente d’atteindre cet objectif à partir de la description des flux financiers résultant d’un investissement, puis d’une analyse critique des outils de mesure de pertinence financière envisageable, ce qui permet de décrire, en illustration, le traitementsynthétique d’une prise de décision récemment réalisée.

Dans le cadre de l’analyse d’un projet d’investissement, la détermination des flux financiers sur lesquels l’étude va reposer peut être effectuée à l’aide d’un quasi plan global de financement pluriannuel (PGFP), composé d’une succession de documents de calcul ressemblant fort à des états des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) avec, en isolant les données propres à l’investissement envisagé : le compte de résultat, qui compare les produits et les charges associés au projet ; le tableau de passage du résultat à la capacité d’autofinancement (CAF) qui, de façon simplifiée, neutralise les produits et les charges qui n’ont pas d’effet sur la trésorerie ; le tableau de passage de la CAF à la trésorerie d’exploitation, qui prend en compte la variation du besoin en fonds de roulement (BFR) résultant de la mise en œuvre du projet ; le tableau de financement, qui introduit les variations de haut de bilan liées à l’investissement et à son financement (1). À l’issue de cet enchaînement de quatre tableaux, le dernier solde obtenu correspond au flux annuel net de trésorerie résultant de la mise en ...

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