Les accords conclus à l’unanimité par les partenaires sociaux en matière de stress (juillet 2008) et de harcèlement et violence au travail (mars 2010) permettent de s’appuyer sur des définitions relativement consensuelles qui reconnaissent le caractère plurifactoriel des risques psychosociaux (RPS) et admettent l’existence de facteurs, certes individuels, mais aussi et surtout organisationnels. Il convient de souligner aussi le caractère subjectif de ce risque qui relève de la perception propre à chaque individu, ce qui n’empêche ni de l’évaluer ni de le mesurer, à l’instar de la douleur dans la prise en charge des patients, afin d’en apprécier l’évolution dans le temps. Dans l’idéal, il conviendrait de parler de « risques psychosociaux au travail » pour circonscrire le champ des responsabilités de l’employeur. Ce dernier est tenu d’agir sur « ce sur quoi il a prise » et donc sur les déterminants des risques psychosociaux dans son organisation, sans violer l’intégrité psychique des intéressés.
Si tout le monde s’accorde à souligner la plurifactorialité des RPS qui caractérisent à la fois l’organisation du travail et les relations interindividuelles, il est important de rappeler que les facteurs à l’origine des RPS sont connus et mis en évidence par une littérature scientifique : management et relations de travail : nature et qualité des relations avec le supérieur, les collègues, reconnaissance, rémunération, justice organisationnelle ; prise en compte des valeurs et attentes du salarié : développement des compétences, équilibre entre vie professionnelle et vie privée, conflits d’éthique ; exigences du travail et son organisation : autonomie dans le travail, degré d’exigence au travail en matière de qualité et de délais, vigilance et concentration requises, injonctions contradictoires ; changements au travail : nouvelles technologies, insécurité du poste occupé, restructurations … Parmi les RPS, le stress est à la fois le concept le mieux défini et le terme générique le plus employé, parfois vulgarisé au détriment de son sens. Dans le langage courant, le stress professionnel est envisagé, selon les cas, ...
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