Numéro 537 - juillet 2014dossier

Espagne

La gestion de l’hôpital public

La gestion de l’hôpital public

À partir de deux études, les auteurs ont cherché à mettre en évidence les chocs culturels qui existent entre les gestionnaires hospitaliers et le personnel clinique (médecins, infirmiers…). Les premiers cherchent un travail efficient, rentable, les seconds l’efficacité, entendue comme l’utilisation de la connaissance et des moyens disponibles pour prendre en charge un patient. Leurs conclusions peuvent s’appliquer à tout établissement de santé public.

La croissance des dépenses de santé est un phénomène commun à la plupart des pays développés. L’Espagne ne fait pas exception. À cela plusieurs raisons (1): la recherche médicale a permis une plus grande espérance de vie, donc vieillissement de la population et augmentation du pourcentage de personnes âgées de plus de soixante-cinq ans, les plus consommatrices de ressources sanitaires ; les nouvelles technologies permettent de traiter des maladies autrefois inaccessibles, mais elles sont coûteuses ; les patients exigent davantage et de meilleurs services. Cela suppose un plus grand investissement pour la construction d’hôpitaux modernes, de centres de santé, etc., ainsi que des réformes pour l’aménagement des établissements existants ; l’accroissement de la demande de services dans les systèmes publics universels, où il n’existe généralement pas de copaiement. Cela suppose un accroissement des frais, dû à ce que l’on appelle l’effet moral hazard qui consiste à consommer davantage d’assistance médicale que celle qu’on consommerait sans un système « prix zéro » et plus de ce qui est socialement optimal. Cela ...

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