Poser une telle question dans le secteur sanitaire et mĂ©dico-social peut paraĂ®tre incongru. Une hiĂ©rarchie s’imposerait de nos jours, telle une Ă©vidence : « Les patients et les usagers d’abord, les autres parties prenantes ensuite(1). » Et il en va ainsi dans le secteur social et mĂ©dico-social français dont les organisations se transforment sans cesse pour ĂŞtre davantage orientĂ©es usagers – pour ne pas dire clients – et offrir une « juste rĂ©ponse » ou « solution ».Â
Reste que l’histoire se répète : comme jadis ou naguère dans d’autres secteurs, dont le sanitaire, cette évolution conduit à trop réduire le travail à sa dimension instrumentale. Conséquence : une montée du mal-être au travail. En réaction émergent de nouvelles formes organisationnelles s’inspirant des « entreprises libérées(2) » et/ou des « communautés de travail inspirées(3) », telle l’entreprise néerlandaise Buurtzorg qui a bouleversé le secteur des soins à domicile aux Pays-Bas grâce à une organisation plus horizontale. Pourtant, on ne saisit pas pleinement ce qui est central dans ces initiatives. Si elles poursuivent le dessein de bâtir des organisations orientées usagers en termes de gouvernance (externe), ce type d’organisation appelle une autre hiérarchie en interne, dans les processus de management, à savoir « les employés d’abord ». Cela peut paraître paradoxal, complexe. Et ça l’est. Il n’en demeure pas moins que seule la complexité peut aider à composer avec la complexité des organisations. Parmi les principes de la pensée et de l’action complexes(4), le principe dialogique stipule que pour ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.