« À moins de réduire considérablement la prévalence du tabagisme, le nombre de fumeurs augmentera dans le monde au cours des prochaines décennies principalement à cause de la croissance démographique dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Les mesures visant à contrer l’épidémie restent sous-financées. (1) » Les évolutions technologiques diagnostiques (échographies, scanners, IRM) et thérapeutiques (antitumoraux, radiothérapie) qui illustrent les progrès médicaux sont les premiers déterminants de l’augmentation des dépenses de santé. Cette augmentation, de moins en moins supportable pour les finances publiques, pourrait être justifiée si elle réduisait les inégalités de santé (2). Or, celles-ci, pour les femmes qui fument en particulier, pour celles ayant des vulnérabilités ou des conditions socio-économiques précaires, loin d’être réduites s’aggravent. Cette aggravation tient précisément au non-respect des règles éthiques qui devraient déterminer les arbitrages nécessaires pour la répartition des moyens financiers. Depuis plus de vingt ans, l’augmentation des dépenses de santé dépasse la progression de ...