Psychanalyste, Yann Diener travaille, entre autres lieux d’exercice, dans un centre médico-psychopédagogique (CMPP) parisien. Il a publié en septembre 2011 un ouvrage intitulé « On agite un enfant » dans lequel il décrit son travail quotidien et sa confrontation aux demandes de l’ensemble des institutions, en doute face aux difficultés éprouvées par les enfants et les adolescents.
Pouvez-vous résumer l’histoire de la mise en place des centres médicaux psychopédagogiques (CMPP) et du rôle qu’y joue la psychanalyse ? Avant les CMPP, il y avait les centres psychopédagogiques (CPP) créés par des psychanalystes en 1946. L’objectif était de construire un lieu qui ne serait pas spécialisé dans le traitement d’un symptôme et distinct de la prise en charge lourde des secteurs infanto-juvéniles dans les hôpitaux psychiatriques. Des centres ont également ouvert à l’intérieur des lycées afin de prendre en charge les adolescents présentant des troubles du comportement. En parallèle sont fondés des centres médico-psychologiques (CMP) qui renouent avec une vision médicale écartée par les CPP qui souhaitaient avant tout permettre une autre approche que la seule clinique. Finalement, c’est en 1963, avec l’annexe 32 complétant le décret du 9 mars 1956 régissant tous les établissements médico-sociaux en France, que les CMPP deviennent l’unique structure d’accueil des adolescents souffrant d’un trouble du comportement, avec le traitement psychanalytique comme approche principale. La mise en place des CMPP est donc liée à ...
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