Tout montre l’importance des enjeux auxquels il convient de faire face. En effet, le monde de la santé traverse une crise sans précédent, exacerbée par la pandémie virale de 2020. Le CHU est remis en cause dans ses fondements essentiels alors qu’il représente le pivot du système de santé de recours, mais aussi celui de la recherche clinique et de la formation appliquée au lit des patients.  À cette crise du CHU s’ajoute celle du monde hospitalo-universitaire. En effet, le statut hospitalo-universitaire n’a pratiquement pas évolué depuis les ordonnances de 1958. Ce statut de rupture particulièrement innovant et propre à la France a permis au CHU d’être le fer de lance d’une médecine de pointe reconnue dans le monde entier. Et pourtant, ce modèle s’essouffle et il doit absolument évoluer pour s’adapter au monde du 21e siècle. Le laisser entrer en apoptose sans avoir prévu son évolution ou son remplacement serait irresponsable, car sans hospitalo-universitaires, il n’y aura plus de CHU. Des départs de médecins enseignants-chercheurs sont déjà observés mais, surtout, et pour la première fois depuis 1958, des postes de chef de clinique ...