L’écume des relations parfois orageuses entre les urgentistes du 15 et les pompiers du 18 ne doit pas masquer la vague de fond en préparation : la réforme du financement des Samu et Smur. Pilotée par la Direction générale de l’offre de soins dans la lignée de la « modélisation des missions d’intérêt général », cette révision profonde du financement actuel constitue une rupture dans l’essor continu de l’aide médicale urgente depuis quarante ans. À partir des données disponibles à ce jour, l’auteur analyse les points d’impact potentiels de cette péréquation financière et l’avenir sous tension de cette mission de service public.
Le ministère de la Santé modifie chaque année la liste des missions d’intérêt général (MIG), qui en comporte une centaine au total (1). Les missions liées à l’aide médicale urgente font actuellement partie de l’actualité pour deux raisons :  certaines missions auparavant incluses dans les missions de services d’aide médicale urgente (Samu) et de services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur) ont été distinguées et financées séparément : les cellules d’aide médico-psychologique (Cump) et le secours en mer en 2014, de même que les transports bariatriques et les centres nationaux d’appels d’urgence spécifiques, l’avaient été en 2012 ;  les MIG Samu et Smur font, à partir de 2014, l’objet d’une réforme pluriannuelle de leur financement. Cette réforme est pilotée par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) après concertation au sein de groupes de travail spécifiques et discussions au sein du Comité de réforme de la tarification hospitalière (Coretah), chargé d’étudier les adaptations à apporter au système de tarification à l’activité. La péréquation des dotations qui en résulte ...
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