La problématique de l’ouverture sociale de l’enseignement supérieur se limite assez fréquemment à celle des grandes écoles. Les pouvoirs publics s’y intéressent assez fortement depuis quelque temps, ce qui provoque parfois quelques polémiques.
Pour mesurer l’ouverture sociale, on mobilise en général deux grands indicateurs : la catégorie socioprofessionnelle (CSP) des parents et le statut de boursier. Les grandes écoles, notamment les plus prestigieuses, ont une proportion de CSP modestes très inférieure à celle de la population en général, donc peu de boursiers. Un constat particulièrement facile à faire au niveau des grandes écoles, qui sélectionnent leurs élèves à l’entrée, sur concours nationaux. Les étudiants ainsi sélectionnés suivent un cursus qui ne comporte plus de sélection et obtiennent ainsi, sauf rarissime exception, leur diplôme. Cette sélection s’opère en fait très en amont et touche aussi l’université. Quand en 6e on a 16 % d’enfants des classes supérieures, ils sont 51 % au niveau du bac général. Cela s’accentue en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), avec un taux de 55 %. À l’université, on observe la même sélection sociale au fur et à mesure que l’on passe du 1er cycle au 3e cycle. Le 3e cycle représente l’étape la plus sélective ; si l’université ne sélectionne pas à l’entrée, elle le fait dans la durée et les ...
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