La France connaît un excès de dépenses sociales, ce qui entraîne certains inconvénients pour notre développement économique. Cela se traduit chez nous par une préférence pour le chômage, c’est-à -dire d’un côté beaucoup de prestations sociales, de l’autre une incapacité à créer de vrais emplois. Si nous nous comparons par exemple à l’Allemagne, nos dépenses sociales publiques représentent 30,8 % du PIB contre 27,8 % chez nos voisins. Soit trois points de PIB en plus pour nous, c’est-à -dire 60 milliards d’euros. C’est beaucoup.
Juste un bref retour sur le passé : je me suis beaucoup occupée de dépenses sociales pendant ma vie administrative et je continue à m’y intéresser. Je suis admirative de la façon dont certaines choses ont évolué. Essentiellement pour les dépenses de santé : l’Ondam et la loi HPST sont des progrès. Mais il reste beaucoup à faire. La Sécurité sociale s’est beaucoup éloignée de son objectif d’origine. En 1945, il s’agissait de « garantir à chacun de disposer en toute circonstance d’un revenu suffisant pour lui assurer à lui-même et à sa famille une existence décente quels que soient les risques encourus ou tout du moins un minimum vital en toute occasion. » On savait déjà que la Sécurité sociale pouvait engendrer des effets négatifs. Je cite les fondateurs : « Elle peut détruire chez l’individu tout esprit d’initiative et d’entreprise, elle peut endormir les travailleurs dans la satisfaction d’une médiocrité permanente, elle peut voir s’édifier une administration énorme avec un personnel bureaucratique et paperassier. » Les dépenses sociales en France ont un poids excessif. La France est le pays de l’OCDE où les ...
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