Un laboratoire de neuropsychologie n’est pas comparable à un autre et la place de l’éthique dans la relation neuropsychologue/patient s’intègre dans un cadre plus large, de l’ordre de la philosophie du soin. Ce cadre doit pouvoir apporter des éléments de réponse à des questions au quotidien, qui ont à voir avec la meilleure façon de reconnaître l’autre dans son aptitude à la responsabilité. Comme toute relation de soin, faite de respect et de souci de l’autre, la relation neuropsychologique oscille entre deux facettes que sont la technicité et l’intentionnalité. Dans nombre de situations, ces deux dimensions du soin sont conciliables et comprises comme telles par le patient et son entourage. En effet, le neuropsychologue clinicien apporte le niveau exigé d’expertise (technicité) tout en se situant dans une relation de sollicitude et de respect (intentionnalité). La situation est plus complexe, voire plus ambiguë, quand la pathologie comprend intrinsèquement une distorsion de la relation, par exemple un « décalage » entre le sentiment d’identité et la situation réelle du patient (le patient qui croit vivre dans un autre temps, dans un ...