Imaginer l’hôpital de demain, c’est d’abord mesurer le chemin parcouru depuis une trentaine d’années, afin de savoir résister à cette idée si répandue du « c’était mieux avant ». Si l’on veut bien admettre (au regard de l’expérience acquise) que les évolutions technologiques, médicales et institutionnelles sont exponentielles, nécessitant une adaptation (voire une anticipation) permanente de la gouvernance, la seule question qui vaille est donc de savoir comment faire pour que le « ce sera mieux demain » soit mis à l’ordre du jour, en lieu et place du « c’était mieux avant ».
Un coup d’œil dans le rétroviseur Il y a trente ans, la plupart des outils qui paraissent aujourd’hui incontournables pour une prise en charge « normale » de nos patients étaient encore balbutiants, voire inexistants : l’imagerie de coupe (scanner puis IRM) était très loin du niveau d’aujourd’hui ; la biologie moléculaire, les biomarqueurs en étaient à la préhistoire ; la chirurgie mini-invasive, la radiologie et l’endoscopie interventionnelles n’existaient pas ; l’échographie, aujourd’hui un outil partagé par la plupart des spécialistes cliniciens, était réservée à quelques initiés ; les biothérapies, dans des domaines aussi variés que la cancérologie, l’immunologie ou la transplantation, n’existaient pas… Les moyens de communication (et donc de formation et d’information) étaient ridicules : Internet n’existait pas, pas plus que les téléphones portables ou les téléphones sans fil dans les établissements ; idem pour les consensus, les recommandations de pratiques basées sur des procédures rigoureuses ; les « hyperspécialités », qui ont permis l’accès à une ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.