Dans son dernier rapport annuel sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, la Cour des comptes a examiné les services d’aide médicale urgente (Samu) et leurs bras armés véhiculés, les structures mobiles d’urgence et de réanimation (Smur). Sur une vingtaine de pages, elle analyse le fonctionnement et les missions actuelles des Samu tout en s’interrogeant sur l’insertion des services d’accès aux soins (SAS) dans le processus existant de régulation médicale en vue de leur généralisation. Bien que la Cour constate que les SAS peuvent être une solution viable à l’embolie actuelle des urgences et des Samu, elle alerte néanmoins sur le fait qu’ils ne pourront être réellement efficients que si les Samu sont d’abord renforcés sur plusieurs points. Le coût total de ces dispositifs(1) ainsi que les enjeux de santé publique et de qualité de prise en charge(2) étant des signaux d’alerte notables.Â
Bison Futé voit orange pour les SAS Centres de régulation d’appels joignables historiquement en cas d’urgence médicale via le numéro 15, les Samu sont disponibles 24 h/24 et peuvent assurer une prise en charge médicale avant un éventuel transfert à l’hôpital. Sur leur demande, une équipe Smur peut être déployée pour assurer un transfert vers l’hôpital grâce à des véhicules équipés. Créés par la loi 86-11 du 6 janvier 1986, les Samu doivent coordonner l’activité des Smur(3) qui ont pour mission historique de secourir les accidentés de la route ainsi que d’assurer les transferts interhospitaliers pour les malades atteints de paralysie respiratoire. Ce rôle historique s’est relativement élargi puisque, en 2021(4), sur 14,2 millions de dossiers de régulation médicale créés, près de 40 % représentaient des besoins concernant des soins non programmés appartenant au domaine du médecin traitant. La Cour des comptes constate ainsi que les Samu remplissent aujourd’hui de nombreux rôles, tout en soulignant qu’ils se sont « fortement éloignés de la conception qui avait présidé à leur création ». En effet, dans un ...
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