L’auteure analyse ici les problèmes d’attractivité qui touchent les établissements hospitaliers et leur étendue à l’ensemble des corps et métiers au regard des enjeux de santé publique. De la crise des vocations à la santé comme objet politique autant qu’objet de soin en passant par la préservation du capital humain et la confrontation au plafond de verre, elle propose un tour d’horizon des réalités rencontrées par les professionnels de santé pour faire face à la continuité des soins sur le territoire.
Si la représentation des métiers de la santé bénéficie d’une grâce particulière au regard du service qu’ils peuvent rendre à la population, la qualification « beau métier » qui leur est attribuée est-elle devenue une légende ? La vocation, le dévouement et les serments propres aux professions de santé ont laissé place à de nouveaux attributs : pénibilité, pénurie, contrainte, entraînant un déficit criant d’attractivité. Les instituts de formation peinent à remplir leurs promotions et les taux d’abandon et d’échec n’ont jamais été aussi élevés. La réforme des études médicales(1) n’a pas davantage permis d’améliorer les conditions d’accès à la formation, tout comme l’instauration des primes dans le cadre du Ségur de la santé(2). Qu’il s’agisse des métiers du soin (paramédical et médical), des manageurs, administratifs et techniques, tous contribuent au fonctionnement de la santé dans un contexte de plus en plus politique : désert médical, vieillissement de la population, démographie médicale. Face aux reconversions de plus en plus nombreuses, comment redonner un nouveau souffle aux métiers qui ...
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