Dans son dernier rapport annuel, la Conférence nationale de santé, organisme consultatif placé auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, ne pouvait ignorer les débats et controverses nés à l’occasion de la pandémie Covid-19 sur la réalité de l’exercice des droits des usagers du système de santé et de leurs représentants. Analyse.
C’est toujours dans les épreuves que l’on mesure la solidité de la démocratie, de l’exercice des droits et libertés. La crise liée à la pandémie Covid-19 a été et est à cet égard révélatrice de la véritable place octroyée au patient, tant par les autorités sanitaires que par les professionnels et établissements de santé. La situation des résidents des Ehpad a illustré à l’extrême l’incompréhension et les souffrances, tant les valeurs affichées et partagées ont été remisées au nom de la sécurité sanitaire et du rejet de toute prise de risque. Pendant que les soignants se dévouaient pour soigner au risque même de leur santé, pendant que d’autres restaient confinés volontaires avec les résidents, des questions éthiques surgissaient au décours de la saturation hospitalière à propos du tri des malades, de l’accompagnement de la fin de vie, de l’information et du consentement, du droit de visite, de la déprogrammation et de la perte de chance. Autant, les premières semaines, la méconnaissance de la maladie, l’absence de moyens de protection, une forme de sidération sur fond de controverses scientifiques pouvaient expliquer ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.