Après le numérique en santé, Cécile Jaglin-Grimonprez et le Dr Marie-Hélène Vieillard interrogent le Pr Isabelle Laffont, doyenne de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, le Dr Fabrice Brunet, directeur du Quartier de l’innovation santé de Montréal, ancien directeur général du CHU Sainte-Justine et du centre hospitalier de l’université de Montréal, sur les enjeux de la formation, de la recherche de soin et de l’innovation d’un modèle hospitalo-universitaire territorial.Â
La formation, levier majeur d’universitarisation des territoires Sur le sujet des déserts médicaux, le Pr Isabelle Laffont a fait remarquer que la terminologie devrait être remplacée par « iniquité d’accès aux soins », car ce n’est pas uniquement un problème d’accès aux médecins. L’incitation financière et la régulation de l’installation ont peu d’effets, au contraire des dispositifs de soutien, des organisations innovantes comme l’exercice collectif, des dispositifs de remplacement ou encore des contrats spécifiques. Le rôle de la formation est très important. Il faut d’abord agir sur le recrutement des étudiants en médecine. Cela a débuté : des cohortes d’internes vont arriver à partir de 2026, de médecins à partir de 2030. La localisation joue un rôle majeur : la meilleure façon d’attirer de futurs médecins sur le territoire, c’est en délocalisant les parcours d’accès spécifique santé (Pass) et les licences Accès santé (LAS). C’est déjà en partie le cas : 12 des 35 PASS sont délocalisées (avec de un à quatre sites par faculté), tout comme 18 des 35 LAS (avec de un à quarante parcours ...
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