Personne n’a encore trouvé la pierre philosophale de la coopération territoriale, celle qui transformerait à coup sûr le terreau hospitalier en joyau coopératif. La démarche particulière de la Loire, dans un bassin à l’offre dense autour d’un CHU, celui de Saint-Étienne, montre l’intérêt de combiner trois types d’approche : la patience (ou l’attentisme ?), le pilotage administratif directif et la phase de stratégie bottom-up pilotée par le terrain.
Les territoires de santé en crise ne manquent pas, ni les établissements en difficulté dans leur positionnement concurrentiel. Dans bien des cas, le salut viendrait d’une coopération intégrée et d’une stratégie de groupe entre hôpitaux publics. Pourtant, dans certains territoires, ces coopérations peinent depuis longtemps à se mettre sérieusement en place, au-delà des formules et des déclarations d’intention. Chacun craint d’y perdre son âme, voire d’être phagocyté, alors que c’est le maintien de tensions concurrentielles inutiles qui peut conduire à des crises insurmontables. Face à ce constat maintes fois établi, on peut être attentiste, autoritaire ou pragmatique. L’attentisme conduit parfois à des solutions inattendues, mais il mène plus souvent à une dégradation lente des structures les plus fragiles, qui ne sont pas toujours les moins utiles. L’action autoritaire, que d’aucuns qualifient d’« administrative », peut fonctionner (mais pour combien de temps ?) et conduit presque toujours à des tensions sociopolitiques qui peuvent virer en médiatisation dramatique – dans ce cas, on le sait, l’issue est trop souvent la ...
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