S’il est une mission délicate mais juridiquement et socialement nécessaire, c’est bien l’accueil d’urgence des mineurs en danger ou en risque de l’être, admis au service de l’aide sociale à l’enfance au titre d’un accueil administratif (contractualisé avec les parents) ou judiciaire (prononcé par le juge des enfants). Le plus souvent dévolue aux établissements publics départementaux de protection de l’enfance, cette mission se révèle, chacun le sait, peu aisée à mettre en œuvre.
Le foyer de l’enfance, en sa qualité d’établissement public départemental autonome (doté de la personnalité morale), a une réelle compétence en matière d’accueil d’urgence, ce qui revient à dire qu’il accueille 365 jours par an, 7 jrs/7 et 24 h/24, et ce sans aucun critère d’admission afin de remplir sa mission d’intérêt général, la protection de l’enfance(1). Ses missions sont clairement définies : accueillir les enfants, les observer et leur proposer une orientation, en lien avec leur projet individualisé et en concertation avec les services départementaux de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et les parents. Avant d’être en poste de chef d’établissement, j’ai côtoyé de nombreux collègues directeurs de foyers d’accueil d’urgence, et, d’aucuns pourront le nier, si l’on devait résumer l’accueil dans nos structures, l’adage suivant serait souvent des plus adaptés : « Il y a toujours, dans toutes les situations, urgence à accueillir un enfant ou un adolescent en foyer de l’enfance, mais il n’y a jamais urgence à l’en sortir ! » Il peut être peu aisé de le penser, mais il faut en convenir : le sentiment souvent ...
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