Notre espérance de vie s’allonge, la qualité des soins s’améliore constamment, mais leur coût augmente, dans un contexte budgétaire très contraint. Comment, dans ces conditions, conserver notre modèle de santé publique, tout en maintenant l’accroissement de l’espérance de vie ? L’innovation peut-elle sauver notre système de santé ?
Gérard Bapt : J’évoquerai en premier lieu le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Dans ce projet de loi, nous n’avons pas apporté de modifications à la branche retraite, car elle a fait l’objet d’une réforme récente menée par Marisol Touraine et qui commence à porter ses fruits. Les dépenses de la branche famille, qui ont augmenté de 2 milliards d’euros entre  2011 et 2013, connaîtront quant à elles un nouvel accroissement de 300 à 400  millions d’euros en 2015, malgré les mesures préconisées. La branche AT-MP (accidents du travail-maladies professionnelles) demeure, quant à elle, stable. Reste l’assurance maladie, qui constitue l’enjeu majeur du PLFSS. En effet, l’espérance de vie s’allonge, mais dans de mauvaises conditions, les personnes âgées étant sujettes à des affections chroniques, ce qui entraîne une augmentation des dépenses. Or cette augmentation entre en synergie avec l’évolution des cowûts technologiques, et avec l’augmentation globale du nombre de Français atteints par des maladies chroniques. Le diabète constitue à cet égard un cas exemplaire : le nombre de personnes ...
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