L’implantation du dossier patient informatisé (DPI) dans les hôpitaux français se fait très lentement. De fait, cela représente un profond changement de l’établissement, amené à transformer son organisation. Aussi apparaît-il nécessaire d’accorder une grande importance aux stratégies et modalités d’implantation qui constituent une problématique de recherche majeure dans le champ de la gestion de la qualité. Les auteurs proposent ici une réflexion sur les facteurs qui contribuent à l’implantation d’un DPI ou au contraire la freinent.
Le développement du dossier patient informatisé (DPI) ouvre de nouveaux horizons encore mal maîtrisés mais prometteurs en termes de coordination des soins et de qualité de la prise en charge. Nul n’est capable aujourd’hui de déterminer dans quelle mesure les professionnels de santé vont s’approprier ce nouvel outil, ni la manière dont ce dernier va évoluer. Si plus personne ne conteste la nécessité de l’introduction du DPI comme garant d’un processus de gestion de la qualité et des risques sanitaires dans les établissements de santé, il faut reconnaître qu’il s’implante très lentement dans les hôpitaux français, ceux-ci étant amenés à transformer leur organisation. Cette transformation – changement de culture, d’habitudes, de comportements concerne chaque acteur. Dans son rapport sur les systèmes d’information (SI) en santé, le Pr Fieschi rappelle que « la conception d’un SI et son évolution doivent tenir compte des cultures, des pratiques et des processus métiers » (1). À ce titre, il apparaît nécessaire d’accorder une grande importance aux stratégies et modalités d’implantation qui constituent une problématique de ...
