Face aux besoins et dépenses de santé en constante augmentation, la survie même du principe de l’Assurance Maladie et de l’accès aux soins pour tous semble parfois fragilisée. Cependant, si l’augmentation des dépenses de santé peut être perçue comme un difficile exercice d’équilibre budgétaire pour l’État, elle correspond aussi à un potentiel de croissance pérenne pour les intervenants de ce secteur économique. D’ailleurs,l’activité de soins en médecine/chirurgie/obstétrique a attiré ces dernières années de nouveaux acteurs dont le métier originel est très éloigné de la santé : les fonds d’investissement.
Le secteur médecine/chirurgie/obstétrique (MCO), dont la finalité est la prise en charge des soins « aigus », a une activité très importante de par le nombre d’entrées et le volume financier qu’il représente. En 2008, il représentait les deux tiers des entrées en hospitalisation en France(1) et en 2010 l’Assurance Maladie lui a alloué 52,4 milliards d’euros(2). L’une des particularités françaises de ce secteur est d’être dans un pays d’Europe où le privé à but lucratif est le plus développé(3) : à lui seul, il représente un peu plus du tiers de l’ensemble de l’activité MCO et les deux tiers des séjours de chirurgie. Or, ce secteur a été l’objet d’importantes mutations qui ont eu pour résultats de modifier considérablement le paysage de l’offre de soins privée à but lucratif en France. En effet, la succession de nouvelles normes ou réglementations comme l’accréditation, la loi sur les 35 heures ou la réforme de la tarification à l’activité (T2A) n’a pas été sans conséquence. Bien que l’ensemble des établissements MCO aient été soumis aux mêmes règles quel que soit leur statut (public, privé à but non ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.