Aurélien Vautard et Hélène de Faverges, directeur et directrice d’hôpital, consacrent leur activité professionnelle à la santé mentale. Leurs parcours sont différents, mais leur appétence pour cette spécialité, et l’organisation des soins qui la sous-tend, est convergente. Aussi se sont-ils entendus sur le projet de témoigner auprès de leurs jeunes collègues, notamment ceux qui suivent leur formation à l’EHESP, du bonheur professionnel qu’ils rencontrent par leurs fonctions. Leur ambition est simple et consiste à partager leurs expériences pleines d’enthousiasme.
Être directeur/trice d’hôpital en psychiatrie est à la fois très similaire et très différent d’un exercice de directeur d’hôpital dans un établissement de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO). En tout cas, c’est une mission pleine de sens, quel que soit le poste, et qui est identique en termes d’apprentissage des fonctions de direction – finances, ressources humaines, achats, qualité, etc. L’hôpital psychiatrique n’a pas moins besoin de garantir la qualité de ses soins, d’être bien géré budgétairement ou de développer une politique d’attractivité que l’hôpital général. Cet exercice recèle de nombreux intérêts et attraits, quel que soit le stade de la carrière d’un directeur d’hôpital. Longtemps, le mode de financement en dotation globale a semblé affadir la gestion financière de la psychiatrie. Perçu comme périmé, ce financement par enveloppe fermée induisait un soupçon de sclérose des organisations et un encouragement à l’inertie. Pour autant, force est de constater que les établissements publics de santé mentale ont déployé des trésors de créativité pour répondre à des flux de patients en constante ...
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