Il n’est pas de mois sans qu’une revue professionnelle interroge ses lecteurs sur la valeur ajoutée des acheteurs. À ceux qui doutaient de l’utilité de la professionnalisation des achats à l’hôpital, petite revue de détail…
On commence par les recommandations de la Cour des comptes. Le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques propose une nouvelle baisse de l’Ondam en 2014 et 2015 : de nouveaux gains à construire. Vient le tour de l’Assurance Maladie. Elle présente un plan d’économie. Il est noté que le prix des prothèses de hanche serait supérieur en France de 2 000 euros aux tarifs allemands et anglais.
Les prescriptions du plan de modernisation de l’action publique (MAP) rappelaient ces impĂ©ratifs. Une nouvelle ambition est pointĂ©e : « Les achats de l’État jouent tout leur rĂ´le dans la modernisation de l’économie, notamment auprès des PME et contribuent Ă la politique de dĂ©veloppement durable. » Le Conseil stratĂ©gique des industries de santĂ© (CSIS) lui emboĂ®te le pas dĂ©but juillet. Le ministère de la SantĂ© a marquĂ© de nouveaux objectifs pour les hĂ´pitaux. L’Igas dresse un Ă©tat des lieux complet en janvier. Les rapports Couty puis Cordier dessinent de nouvelles organiÂsations, posent de nouvelles exigences. Les juges du Palais-Royal apportent leur pierre Ă l’édifice : ils sermonnent une cour adminisÂtrative d’appel qui avait Ă©cartĂ© la condamnation d’un hĂ´pital en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par un dispositif mĂ©dical implantable.
On interroge ainsi la performance des acheteurs hospitaliers. Elle ne se limite pas aux gains sur achats, à l’amélioration du service rendu, on apprécie aussi leur capacité à nourrir la transformation de l’hôpital. Ils captent et modèlent les innovations pour répondre aux défis hospitaliers. On ne pourrait se plaindre de tant de bienveillance.