Commissaire de police, Wanda Wrona n’aurait jamais pensé être un jour détachée dans un CHU. Le monde de la santé lui était peu ou prou inconnu et cette immersion n’a encore de cesse de susciter chez elle étonnement, questionnements et, parfois, un peu de perplexité. Mais c’est justement grâce à ce regard neuf qu’elle est en mesure de proposer des approches nouvelles en matière de sécurité hospitalière. En mesure aussi d’instaurer un dialogue police/hôpital renforcé, doublé de procédures inédites. À la direction de la sécurité de l’AP-HM depuis un an à peine, Wanda Wrona a pourtant développé une connaissance extrêmement fine de l’institution, des différents interlocuteurs, du fonctionnement hospitalier qui peut fréquemment s’avérer d’une rare complexité. Son réflexe a été d’emblée celui d’un acteur de terrain : aller à la rencontre de toutes les équipes, faire le tour de tous les services, évaluer les problématiques au cas par cas pour se forger une véritable vision d’ensemble. Un travail de fourmi pour un chantier immense. S’il porte d’ores et déjà ses fruits, c’est en grande partie grâce à l’esprit pragmatique, perspicace et avisé que Wanda Wrona a acquis durant son parcours.
Un parcours atypique Je réussis mon concours d’entrée à Saint-Cyr au Mont d’Or en 1998. Deux ans après, je suis en poste en région parisienne. Ma seule ambition alors est d’avoir un commissariat et de le gérer au mieux, avec cette notion de service public qui m’est chevillée au corps depuis toujours. Ce qui veut dire accueillir des victimes, les prendre en considération et ne pas uniquement se charger des auteurs de délits ou de crimes. » Wanda Wrona est ensuite appelée à Marseille pour devenir commissaire de nuit, poste qu’elle occupe pendant deux ans. Aujourd’hui, c’est un service très structuré, très organisé mais à l’époque ce type de poste n’existait pas. J’ai pu organiser mon travail de manière à pouvoir passer en parallèle une maîtrise d’histoire de l’art, car je souhaitais reprendre l’office de lutte contre le trafic de biens culturels. Cet office est finalement placé sous la responsabilité des gendarmes et Wanda Wrona est missionnée dans la circonscription d’Istres, où elle reste quatre ans, avant de basculer à la police aux frontières avec la gestion du port de Marseille. J’étais chargée de ...
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