La gestion et le développement des compétences sont à l’ordre du jour des hôpitaux et des centres de soins : refonte des politiques de formation en vue d’en faire de véritables investissements, organisation des processus de la validation des acquis de l’expérience (VAE), mise en place de dispositifs de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), incitation à des parcours de mobilité interne, recherche de parcours de professionnalisation… Mais cet accent sur les compétences individuelles, essentiel et nécessaire, ne doit pas faire oublier l’importance à accorder aux compétences collectives.
Plusieurs situations expliquent la nécessité de traiter à l’hôpital ou dans les centres de soins les questions de compétences collectives. En voici quelques-unes… On peut de moins en moins être compétent tout seul. C’est un constat quotidien. Pour agir avec compétence en situation, un professionnel de la santé devra de plus en plus savoir combiner et mobiliser dans cette situation non seulement ses propres ressources (connaissances, savoir-faire, qualités, expérience, culture…) mais également des ressources de son environnement (collègues, banques de données, réseaux professionnels, expertises complémentaires…). Le chirurgien qui opère un patient n’agit pas seul : « Lorsque j’opère un malade, l’acte que je réalise est un travail fait “à la main”, mais je ne peux réaliser l’opération que grâce à une chaîne de personnels et à l’aide de matériel » dit ainsi le professeur en urologie Guy Vallancien (1). Un chirurgien en orthopédie et traumatologie, dans le cas d’un ostéo-sarcome et dans l’hypothèse d’une tumeur maligne osseuse, décidera de la stratégie d’intervention en équipe pluridisciplinaire ...
