Pour les équipes mobiles psychiatrie/précarité (EMPP), le travail ne manque pas – désocialisation et précarité grandissantes, vagues migratoires… – et une certaine souffrance émerge en leur sein qui ne leur permet pas d’accomplir pleinement leurs missions. Entre les objectifs de performance et d’économie visés par les pouvoirs publics, de moyens et d’éthique voulus par ces équipes spécialisées, il est en effet souvent difficile de concilier l’ensemble de ces aspects afin de répondre clairement et justement aux besoins du public visé.
La création des équipes mobiles psychiatrie/précarité (EMPP) en 2005 (1) répond à la volonté des pouvoirs publics de concrétiser l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies, conformément à la loi d’orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions. La mise en évidence de la surreprésentation des troubles psychiatriques chez les personnes sans domicile ou dans une situation de précarité, qui s’accroît depuis les années 80, confère une importance particulière à l’EMPP au point de nécessiter son renforcement. Conçue comme un « […] dispositif complémentaire, intersectoriel, situé à l’interface du dispositif de soins “de droit commun” et du dispositif social, afin de mieux appréhender la spécificité des besoins des publics concernés, tout en veillant à respecter le principe de libre-choix de ces patients (1) », l’EMPP a pour missions la prévention, le diagnostic, les soins, la réadaptation et la réinsertion sociale du public cible. Des missions qui imposent l’élaboration d’une approche relationnelle capable de faire résonance auprès du patient, une résonance à ...
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