Lorsque les déplacements liés au travail sont un souvenir lointain, que le chômage technique devient une réalité, les êtres non indispensables à la vie de la Nation, – conscience somme toute ancienne en ce qui me concerne –, retrouvent le plus grand des luxes : le temps. Une fois acceptée l’idée que s’agiter dans le vide pour tenter d’exister n’est qu’un palliatif, le plus important est d’admettre le confinement pour ce qu’il est : une parenthèse. La période qui suivra sera folle, accélérée et les journées seront trop courtes, consacrées à sauver ce qui peut l’être. Alors, entre dix rediffusions de Louis de Funès ou dix épisodes d’une série chronophage se glisse l’activité ultime : lire et relire. Au hasard des rayons d’une bibliothèque de salon, le temps passe vite à ouvrir et feuilleter des ouvrages découverts pendant l’adolescence, à relire des classiques, à dévorer les nouveautés, à être déçu parfois (mais de ceux-là je ne parlerai pas). Lorsqu’on a la chance d’avoir noué une relation de confiance avec son libraire indépendant* (pléonasme ?), un stock de survie a pu être constitué les jours ...
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