Les auteurs de cette étude iFrap soulignent que la comparaison des systèmes de santé français et allemand est rendue possible car ils reposent sur les mêmes principes et présentent de ce fait de fortes analogies. Gérés l’un comme l’autre selon le mode assurantiel, ils consacrent au financement de leurs dépenses de santé une part à peu près identique de leur PIB (11,3 % en 2012 en Allemagne, 11,6 % en France). En outre, ils sont confrontés aux mêmes défis : le vieillissement de la population et l’importance des maladies chroniques. Mais ce qui distingue fondamentalement les deux systèmes, c’est que l’assurance maladie française est chroniquement déficitaire alors que le système allemand présente des résultats régulièrement en excédent (7 milliards d’euros en 2014). La performance du système allemand est d’autant plus remarquable qu’elle se conjugue avec une couverture maladie de même niveau que la couverture française et avec des indicateurs de santé publique à peu près identiques. Comment expliquer ces résultats ? Sans aucun doute leur obtention a-t-elle été facilitée par la bonne santé économique de l’Allemagne qui ...