Le vieillissement de la population et la question de la dépendance interrogent les politiques, les organisations de santé et l’ensemble de la société. Face au manque crucial de professionnels de santé de proximité que sont les aides-soignants, il faut valoriser leur métier pour le rendre plus attractif, et répondre ainsi aux nouveaux besoins démographiques.
La dépendance des personnes âgées est en évolution constante. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), bien que de plus en plus nombreux, ne parviennent pas totalement à répondre aux besoins de la population. Compte tenu de la pénibilité de leur métier, les professionnels qui y exercent, en majorité les aides-soignants (AS), se font de plus en plus rares. La question de la dépendance : un enjeu de santé publique La génération des baby-boomers arrive à un âge avancé (environ 80 ans) et fait lentement place à celle du papy-boom. Par ailleurs, l’espérance de vie des Français augmente du fait de l’amélioration des conditions de vie. En 1995, la durée de vie moyenne des hommes était de 73,6 ans, de 81,3 ans pour les femmes, contre 78,4 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes en 2012(1). En moins de vingt ans, à peine une génération, le vieillissement de la population a été tel qu’il a considérablement remanié non seulement la pyramide des âges mais aussi et surtout les modalités d’assistance dédiées aux personnes âgées. Un phénomène encore accentué par les polypathologies associées ...
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