En Seine-Saint-Denis, l’hôpital Delafontaine, qui accueille une importante patientèle multiculturelle et souvent précaire, est confronté à des questions complexes administratives, médicales mais aussi économiques et éthiques qui font débat, à l’hôpital comme dans la société : faut-il et peut-on soigner tout le monde ?*
L’hôpital Delafontaine, situé en Seine-Saint-Denis (93), reçoit une population bigarrée culturellement (en 2011, selon une étude interne un jour donné (1), plus de 100 langues y étaient parlées, avec 30 % de malades non francophones) et très marquée par la précarité (en 2009, une autre étude interne (2) avait objectivé 70 % de précarité et 20 % de très grande précarité). Nous avons donc l’habitude d’accueillir des étrangers, qu’ils soient en situation irrégulière ou non, et de nous confronter à des questions complexes administratives, médicales mais aussi économiques et éthiques qui font débat dans notre hôpital comme dans la société. À cette situation particulière s’ajoute une autre caractéristique : les soignants sont pour une grande partie eux aussi d’origine étrangère et parlent autant de langues que les patients. La situation actuelle sociale et économique, particulièrement en Seine-Saint-Denis, confronte à la nécessité de reposer certaines questions essentielles concernant le soin et les sujets susceptibles d’en bénéficier. Nous proposons ainsi de repartir de questions centrales : faut-il soigner tout le ...
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