Les indicateurs de performance hospitalière s’imposent désormais aux acteurs du monde hospitalier en tant que principes élémentaires des démarches d’amélioration de la qualité et de la sécurité de soins, qu’ils soient mis en place par les établissements eux-mêmes ou proposés, voire imposés, dans une vision plus large par les autorités de tutelles en vue de comparer les performances des établissements et d’optimiser l’allocation des ressources publiques aux acteurs des filières de soins. L’auteur propose ici une structure d’indicateurs de performance hospitalière qui peut s’inscrire simplement en tant que pratique quotidienne, utile à la prise de décision et au management hospitaliers, et être déployée de façon progressive, homogène et systématique au sein du système d’information hospitalier en réponse aux évolutions constantes du contexte et des enjeux.
La mise en place et l’utilisation des indicateurs de performance hospitalière sont très souvent vécues par les établissements et les professionnels de santé comme une contrainte. Ce sentiment fait écho à la nécessité toujours renouvelée de fournir aux tutelles de nouveaux rapports d’évaluation et de suivi des contrats opposables (SAE, CPOM, CBUM, Icalin…) et ce dans le cadre du déploiement nécessaire et inévitable d’une véritable culture de l’évaluation au sein des établissements de santé. Sont également mis en cause le temps nécessaire pour répondre à ces exigences réglementaires et contractuelles, ainsi que le formalisme jugé parfois trop lourd, et ce malgré les tentatives faites par les autorités de tutelle. Pour mémoire, les dossiers CPOM étaient transmis en 2007 sous format électronique avec des cadres d’explication pour l’aide au remplissage. Enfin, la notion d’indicateur de performance hospitalière renvoie encore trop rapidement et trop exclusivement vers la question de la maîtrise des coûts de la santé. Les indicateurs sont alors réduits à de simples outils de reporting financier, ce qui n’est pas leur vocation ...