Numéro 623 - février 2023expérience

organisation

Repenser l’ambulatoire et la dichotomie chirurgie/médecine

Repenser l’ambulatoire et la dichotomie chirurgie/médecine

L’expérience du centre hospitalier de Laon

Créée il y a quinze ans, l’unité ambulatoire médico-chirurgicale (UAMC) du CH de Laon(1) a répondu aux demandes de la population, des praticiens et de l’administration en termes d’activités chirurgicale et médicale. La réécriture de la « circulaire frontière », en formalisant les pratiques, ouvre un nouveau champ d’application pour les habitants d’une zone rurale à faible démographie médicale. Elle permet d’offrir un package full inclusive afin d’éviter les trajets impossibles à organiser pour des populations précaires ou coûteux pour la collectivité, mais aussi de pallier le refus de soin et la ghettoïsation médicale de ces zones si proches et pourtant si lointaines. Avec ces parcours de soins, il est vite apparu que la prise en charge d’un patient qui doit monter au bloc opératoire, bénéficier d’une chimiothérapie ou d’un bilan de risque n’est pas centrée autour des mêmes acteurs ni des mêmes logistiques et que cela nécessitait de repenser les flux et les espaces. De cette démarche est apparue l’idée que la séparation traditionnelle médecine/chirurgie était surannée, voire artificielle.

Les pratiques changent, et s’il est devenu classique de parler de la radio ou de la cardiologie interventionnelle, les autres champs de la médecine nécessitent aussi de plus en plus de technicité et de lourdeur logistique ; quant à la chirurgie, elle demande de plus en plus d’accompagnement en amont et en aval de l’acte lui-même afin de diminuer les durées d’hospitalisation. Il était donc temps de conceptualiser une pratique différente en hôpital de jour en séparant le secteur diagnostique du secteur thérapeutique. La publication de la nouvelle circulaire frontière, en clarifiant les obligations en matière d’hôpital de jour (HDJ), a entraîné la création de plusieurs groupes de réflexion pour formaliser de nouvelles façons de travailler.  Au CH de Laon, les premiers parcours de soins écrits et formalisés l’ont été sous la direction d’un comité de pilotage(2). Le tout premier concernait les patients diabétiques afin d’évaluer le degré du risque cardio-vasculaire. En a découlé une fiche projet, avec notamment le déroulé du séjour : 30 minutes avec une infirmière de l’UAMC pour accueil et installation du patient, ...

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