Il se pourrait bien que la santé fasse cette fois-ci partie du débat présidentiel. D’aucuns le déploraient, mais rien n’y faisait, la santé n’apparaissait presque jamais sur l’agenda des candidats, ou si peu. Il aura suffi d’un embryon de proposition mal ficelée, de la part du futur candidat de la droite et du centre, pour que la classe politique s’enflamme : il était question de rogner – donc de mettre en péril – le principe même de sécurité sociale, legs sacré de la Résistance, partie intégrante du socle républicain. Intouchable par définition !
Beaucoup d’hypocrisie et de postures, mais le fait est là  : d’une part, la santé est un sujet technique et complexe, sinon compliqué, difficilement réductible aux anathèmes et aux slogans électoraux. D’autre part, les Français sont viscéralement attachés – et ils ont raison – au principe fondamental d’équité devant la santé, d’autant plus s’ils ont le sentiment qu’il est remis en cause, notamment par la difficulté d’un accès simple à un professionnel de santé – cette expression volontairement neutre recouvrant tout autant la question dite « des déserts médicaux » que l’engorgement des urgences hospitalières, ou la barrière de l’argent. Alors, que faire et comment ? Une forme d’unanimité des acteurs de santé se fait autour de deux convictions simples : nul besoin d’une nouvelle grande loi de santé qui accapare les énergies et les espoirs pendant de longs mois et qui ne débouche que sur un texte bavard, souvent éloigné des intentions originelles par le puissant lobbying des conservatismes et, finalement, peu efficace ; il existe un grand besoin de redonner aux professionnels de santé de la souplesse, de ...
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